The rainy morning is normal, people are driving to their jobs, the city does not quit this morning routine of Tim Hortons coffee, radio stations in the car and school buses. The city of Longueuil, predictable and organized, hosts a historic event in the fight for animal rights, the Pigtrial of Porgreg.
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La matinée pluvieuse se déroule normalement, les gens conduisent vers leur travail, la ville ne quitte pas cette routine matinale de café Tim Hortons, stations radio dans la voiture et bus scolaires. La ville de Longueuil, prévisible et organisée, accueille un événement historique dans la lutte pour les droits des animaux, le Pigtrial de Porgreg. Dans mes 2 derniers textes "comment changer une norme sociale" et "la police du ton", nous avons longuement discuté de comment arriver à sortir les animaux de leur enfer: modes d'intervention, puissance des normes sociales, etc. Y'a BEAUCOUP de stock dans ces 2 articles, lesquels j'ai écrits après la lecture de plusieurs livres et articles académiques sur la structure des changements sociaux, des normes sociales et des systèmes d'oppression et plusieurs débats et échanges avec différents types d'activistes de partout dans le monde. Il est essentiel de lire ces 2 textes, alors lisez-les, c'est comme lire 10 livres et 20 articles en condensé. Maintenant parlons de pourquoi faire de l'activisme.
Le "bon" et le "mauvais" activisme pour les animaux - quel débat! Dans le texte "Ne pas déranger", Maria décrivait les aspects parfois "contre intuitifs" de l'activisme et les émotions déchirantes que peuvent susciter certaines formes d'activisme. Y a-t-il une "bonne" et une "mauvaise" forme d'activisme? Une "bonne" et une "mauvaise" façon de livrer le message? Un "bon ton" et un "mauvais ton"? Ce sujet suscite d'éternels débats parfois très passionnés et houleux entre personnes véganes. Explorons ce sujet de plus près pour y voir plus clair…
Comment mettre fin à l'exploitation animale? Les normes sociales existent depuis toujours. Quand elles sont légales, elles sont plus fortes, puisqu'elles sont légitimées et protégées par le cadre légal. Au début des années 1900s, les Suffragettes brisaient la norme sociale de domination masculine en exigeant plusieurs droits, à commencer par le droit de vote. Elles brisaient la norme sociale du moment. Elles ont beaucoup "dérangé", elles ont été en prison, elles étaient détestées, même par beaucoup de femmes.
Il y a un peu plus de trois ans, j’étais à table avec mon père, lequel je vois une fois par année, je n’étais pas encore végane, mais plutôt dans une phase « réductionniste et welfariste ». Je lui parlais de mon envie d’avoir une consommation plus éthique et de vouloir réduire, même arrêter, la consommation de viande et autres produits animaux. Il m’a rapidement dit :
- « Oh, mais s’il te plait, ne devient pas ce genre d’extrémistes qui ne mange pas d’animaux. » - « Les véganes tombent tous malades. » Rapidement, j’ai compris deux choses : 1) mon père, comme beaucoup de gens, avait une idée complètement biaisée du véganisme et 2) les gens n’aiment pas les véganes par défaut. « Un poulet, franchement, on s’en fout là, voyons! ». « Un poisson! Franchement! ». La majorité d’entre nous avons déjà eu ces réflexions, moi le premier. Nous avons une liste inconsciente d’animaux en ordre décroissant, un genre de système de pointage inconscient de compassion et de « considération de base »
Les politiciens du Québec ont voté à l’unanimité une motion qui condamne « les activistes véganes » (aussi appelés « ces gens-là ») d’entrer dans les restaurants pour déranger les clients et les opérations normales, ainsi que les incursions dans les élevages d’animaux pour y exposer les conditions de vie systématiquement atroces des animaux qui se font « transformer » en nourriture, vêtements, bébelles, décorations, pompons, collets de manteaux, « loisir et amusements » et autres caprices humains évitables.
Depuis quelques temps, le mot « extrémiste » revient sans cesse pour décrire les activistes qui militent pour la fin de l’exploitation animale évitable et pour une conscientisation accrue quant au sort des victimes des « choix personnels » des consommateurs de produits animaux.
Les anti-véganes, ou « vegan haters » sont de plus en plus intenses. Des lois sont votées pour « contenir » les activistes, même dans les plus banales des manifestations, comme les vigiles. Ça se comprend, puisque les activistes pour les animaux aussi sont de plus en plus actifs et actives! Le « vegan bashing » est partout dans les journaux, télé, radio, etc. Où en sommes-nous?
Je participe régulièrement à des événements organisés par « Anonymous for the Voiceless », qui veut dire « anonyme pour les sans-voix ». La mission de ce groupe est d’exposer de façon paisible et respectueuse au public les faits et la réalité de l’exploitation animale sous toutes ses formes dans le but de « donner une voix » aux animaux qui n’ont aucune « voix » pour parler de leur sort dans notre « système ».
Soyez attentifs / attentives aux émotions qui montent en vous alors que vous répondez à la question « que pensez-vous de ces activités / produits? » pendant que vous lisez :
Les activistes qui militent pour la fin de l’exploitation animale se font parfois accuser d’attribuer aux animaux des émotions qu’ils n’ont pas ou qu’ils ne vivent pas « de la même façon que les humains ». Ainsi, ces critiques disent que les activistes « exagèrent » et qu’exploiter les animaux est acceptable.
La portée grandissante du mouvement de libération animale et des questions éthiques reliées au fait d’exploiter et tuer des animaux quand c’est évitable fait émerger clairement les déchirements auxquels nous sommes confrontés lorsque les faits nous sont présentés sans « flafla » et sans détour. Je vais concentrer ce texte sur les « animaux de nourriture », mais n’oublions pas que l’exploitation animale évitable s’étire BIEN au-delà de cette sphère spécifique : vêtements, « loisirs et amusements », consumérisme « d’animaux de compagnie », etc. Mais restons-en aux animaux de nourriture… Outre le petit pourcentage d’individus qui se foutent sincèrement des animaux et de leur sort atroce, les « camps » se divisent en gros en 3 grandes catégories : les welfaristes, les réductionnistes, les abolitionnistes. "Le changement"... c'est difficile. Que ce soit changer de vie, déménager, changer de pays ou d'emploi, changer de relation, quitter une relation ou en commencer une autre, arrêter de fumer, faire plus "d'activité physique" ou "mieux manger", retourner à l'école, entreprendre des projets et persévérer, apprendre une langue ou un nouveau sport ou un nouveau logiciel. Pourquoi est-ce difficile de "changer" ses habitudes?
Suite à mon article "la viande éthique et locale" qui a suscité énormément d'intérêt et de "feedback" positif, j'ai reçu quelques messages disant qu'une vie végane aussi comporte souffrance, mort et destruction et "donc" que l'un n'était pas mieux que l'autre et que c'était une illusion qu'une vie végane cause moins de souffrance, de mort et de destruction. Fidèle à mes habitudes de toujours douter de mes convictions dans un but de rigueur, d'objectivité scientifique et d'intégrité sans à-priori et sans biais, je me suis dit que je ferais une enquête sur ce sujet. Voici les résultats de mon enquête…
La montée fulgurante de la prise de conscience de ce que les animaux endurent avant d'arriver dans nos assiettes est source de bouleversements considérables qui ne font que commencer et prennent de l'ampleur d'année en année. Le tout est exacerbé par de nouvelles recherches rigoureuses montrant l'impact environnemental gigantesque de l'élevage animal relativement à l'alimentation végétale, ainsi que des bienfaits pour la santé d'une alimentation végé. Plusieurs documentaires, d'anciens travailleurs d'abattoirs (par exemple ici, ici et ici) et beaucoup d'anciens producteurs de viande et de lait ayant adopté une vie sans produits animaux décrivent sans détour et dans le détail les réalités de tous les jours dans l'élevage animal et le portrait qui émerge glace le sang tellement c'est surréel que nous participions à tout ça presque à chaque repas. Mais une alimentation végane (sans produits animaux) est-elle vraiment la moins "cruelle et destructrice" de toutes les approches possibles et réalistes aujourd'hui et dans le futur? D'abord explorons l'éthique et le local... Je me souviens parfaitement de la période pendant laquelle je suis devenu plus "conscient" de ce qui se cache "derrière" la nourriture que je mangeais. C'est arrivé "par étapes" sur plus d'une année et le début a été subtil et graduel. Ça a commencé avec des "tree huggers" que j'avais vus avec des pancartes à côté d'un abattoir Olymel pendant que je rentrais d'une merveilleuse journée d'escalade extérieure. Nous étions sains et normaux. Nous mangions assez "santé", mais nous étions comme tout le monde: omnivores, sans même penser une seconde à une autre façon de vivre et de manger. Nous étions "comme tout le monde" sur ce point, donc nous étions "corrects".
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