Comment mettre fin à l'exploitation animale? Les normes sociales existent depuis toujours. Quand elles sont légales, elles sont plus fortes, puisqu'elles sont légitimées et protégées par le cadre légal. Au début des années 1900s, les Suffragettes brisaient la norme sociale de domination masculine en exigeant plusieurs droits, à commencer par le droit de vote. Elles brisaient la norme sociale du moment. Elles ont beaucoup "dérangé", elles ont été en prison, elles étaient détestées, même par beaucoup de femmes. L'exploitation animale est une norme sociale profondément ancrée: l'immense majorité de la population prend l'exploitation animale tellement pour acquis que c'est "sous le radar" pour la plupart des gens. On ne la "voit" pas, même quand c'est partout autour de nous. On ne "voit" certainement pas l'individu spécifique, dont le morceau de corps est vendu 5,99$. Ainsi, environ 98% de la population participe activement et régulièrement à l'exploitation animale. C'est légal et c'est une norme sociale puissante. On ne pense pas aux individus "derrière" les produits, et quand on y pense, on trouve rapidement une justification pour cette norme sociale ("ils sont là pour ça", "on l'a toujours fait", "les animaux mangent des animaux", "tout le monde le fait", et des dizaines d'autres.). C'est "comme ça". L'idéologie qui va avec cette norme sociale est le spécisme. C'est un système organisé et "bien huilé", renforcé par "tout le monde le fait" et par "les autorités". Les animaux derrière cette exploitation animale ne sont pas véritablement considérés, même si on fait parfois semblant que oui pour se donner bonne conscience. Nous le savons bien: nous baignons dans un système de cruauté et de violence extrêmes envers les animaux dans lequel "monsieur-madame tout-le-monde" participe quotidiennement. Il ne s'agit PAS d'atrocités illégales et cachées faites par des monstres sans cœur que nous pourchassons et détestons (esclavage sexuel, commerce d'organes, etc.). Il ne s'agit pas non plus d'injustices sur lesquelles nous n'avons pas d'emprise, comme les systèmes de dictature. Non. Il s'agit d'exploitation de masse légale, banale et à laquelle 98% de la population participe activement et fréquemment. La norme sociale est qu'il est acceptable d'exploiter et de tuer des animaux. Point. On passe à autre chose. "Y'a pas juste ça dans vie". Catégorisons grossièrement les formes d'exploitation animale:
En termes de volume, les "animaux de nourriture" représentent de loin le gros de l'exploitation animale. La philosophie sous-jacente à TOUTES ces formes d'exploitation animale est la même: le spécisme. C'est l'idée que nous sommes "supérieurs" aux animaux et ceci nous confère des "droits d'exploiter et de tuer", sans en avoir le consentement des victimes, qui ont évidemment un intérêt à ne pas se faire exploiter et tuer. Le spécisme est un système de pensée oppressive: un groupe plus puissant (les humains) opprime un groupe moins puissant (les animaux) et le pouvoir supérieur du groupe oppressif "donne le droit" d'opprimer les autres. Un système d'oppression a toujours la même structure de base: les oppresseurs plus puissants "utilisent", brutalisent, exploitent et/ou tuent les victimes, qui ne peuvent pas se rebeller et se libérer de leurs oppresseurs. Même quand ce n'est pas nécessaire, les oppresseurs s'en foutent: ils en retirent quelque chose, "donc" c'est justifié. On invente à posteriori toutes sortes de "justifications". Que ce soient des produits animaux en provenance de l'exploitation "de masse" (99% des produits animaux) ou des marchés de niches (1% des cas), il ne semble pas y avoir de problème à enlever la vie intentionnellement sans autre raison que la quête du plaisir et des "préférences" des consommateurs. Puisque nous pouvons vivre sans nourriture, vêtements, ou loisirs et amusement issus de l'exploitation animale, ces "produits et services" ne sont qu'exploitation et tuerie dans le but d'avoir du plaisir. Les spécistes endurcis catégorisent presque toujours les formes d'exploitation en 2 catégories: l'exploitation animale "pour des besoins primaires" (surtout la nourriture) est "acceptable", alors que les autres sont en effet moins justifiables, surtout les choses comme la "chasse d'éléphants" et autres "loisirs et amusement" sur le dos des animaux. Ainsi, combler "un besoin primaire" donnerait légitimité à l'exploitation et à la tuerie. Malheureusement pour ces pro-exploitation-animale "pour des besoins primaires", nous savons maintenant que nous pouvons vivre en santé et prospérer comme individus et comme société SANS produits animaux! Ceci relègue donc la nourriture et les vêtements d'origine animale au même rang que les autres formes d'exploitation: les rodéos sont de l'exploitation animale pour "le plaisir du spectacle", les produits animaux de nourriture et de vêtements sont exploitation animale pour "le plaisir gustatif et les préférences" et non pour s'alimenter ou se vêtir. Il y a d'autres moyens de se divertir, de se nourrir, de se vêtir. Il suffit d'explorer et de réapprendre. Comprendre la structure de l'oppression Si comme moi vous trouvez déroutant d'observer vos concitoyens, amis et familles persévérer dans la participation à l'exploitation animale même après une "sensibilisation-éducation" de qualité de votre part, vous vous demandez "comment en finir" avec toute cette folie. Comment faire en sorte que cette norme d'exploiter et de tuer même quand ce n'est pas nécessaire cesse enfin et ainsi sortir les animaux de cet engrenage d'enfer, ancré dans l'inertie, le déni et l'apathie des gens? La structure des mouvements de défiance aux normes sociales injustes est souvent la même, même s'il y a des spécificités importantes dans chaque cas. Pour les animaux, il y a deux spécificités non négligeables qui rendent le défi particulièrement énorme:
Les animaux ne vont jamais "se rebeller", prendre les armes, faire des manifestations, faire des discours poignants en faveur de leur libération, crier leur souffrance, faire des actes de désobéissance civile, etc. Les animaux sont les victimes parfaites: ils "subissent" sans espoir et subiront sans espoir tant que leurs oppresseurs humains continueront. Les animaux ne comprennent pas complètement "ce qui leur arrive". Ils ne comprennent pas notre système macro organisé. Ils ne le comprendront jamais. Ils souffrent psychologiquement et physiquement, oui. Gravement. Mais ils ne "voient" pas le portrait d'ensemble. Seuls, ils n'ont aucune chance d'en sortir. Ils sont coincés. Le fait qu'ils ne sont pas humains pose donc un défi: ils ne vont pas se joindre à nous dans le combat et ne vont que subir jusqu'à la toute fin. Leur "voix" n'est pas directement représentable ni représentée dans nos cours, institutions et systèmes sociaux. Nous le faisons à leur place. De plus, puisque 98% des humains participent à leur oppression, la tâche de "parler pour les animaux" est particulièrement ardue, puisque les gens s'accrochent au déni et à l'illusion, lesquels sont protégés et renforcés par le cadre légal, les lobbies, les normes sociales, la résistance au changement et quoi encore? Un système d'oppression fonctionne toujours un peu comme ceci: Pour être efficaces dans notre effort de mettre fin à l'exploitation animale, il est important de réfléchir longuement à ce petit schéma en apparence "simple". Arrêtez-vous longuement sur ce schéma et pensez-y longuement. Discutez-en et débattez avec vos collègues activistes. Bien saisir tous les "liens" dans ce schéma est le début de la victoire. Comment en finir? Pour démanteler une norme sociale assise sur les piliers exposés dans le schéma, il s'agit de s'attaquer à tous les piliers de support qu'on retrouve dans ce schéma: normes sociales, lobbies, alternatives et cadre législatif / lois. Ça commence par "nommer" la norme sociale spécifiquement, la pointer du doigt, et dire ouvertement et sans retenue qu'elle est inacceptable, d'en donner les raisons, lesquelles doivent être claires et simples. On doit donc "dénoncer" la norme sociale en rendant "inacceptable" la participation à l'exploitation animale en termes de "production", de "consommation" ou d'appui tacite. Il faut que ce soit "honteux". Il faut le faire partout où il y a exploitation animale directe (élevages, transport d'animaux exploités, abattoirs, zoos, et toutes les formes d'exploitation) ET consommation des produits issus de cette exploitation animale, donc partout: dans les restaurants, les familles, etc. Ceci cause des confrontations directes, très inconfortables et désagréables. C'est un "must" incontournable pour briser une norme sociale. Pour briser une norme sociale, il faut de "l'entrepreneuriat de normes", c'est-à-dire des personnes qui défient le statu quo et proposent une autre façon de penser et de fonctionner: une "vision", laquelle doit être possible et bien articulée. JAMAIS nous arriverons à l'abolition de l'exploitation animale avec la seule approche de type "go vegan" gentille et patiente. Jamais. Toute personne qui croit cela est dans un profond déni. Pendant que la norme sociale est défiée, il faut aussi s'attaquer aux groupes de pression qui sont directement impliqués dans l'exploitation animale – les lobbies. Leur demander plus de transparence, exiger que leur financement soit enlevé, faire des études qui montrent les aspects néfastes de ces "secteurs", réduire leur pouvoir d'influence sur la société, dans les cercles politiques et dans la fonction publique / institutions publiques / étatiques, les mettre sur la défensive, les rendre stressés. Généralement pendant que tout ceci arrive, des alternatives émergent: produits et services alternatifs, etc. Ceci est engendré par les incitatifs économiques et par l'innovation. Les exemples pullulent à ce niveau dans le cas de l'exploitation animale, et ça ne fait que commencer. La décennie 2020-2030 sera riche en alternatives à l'exploitation animale. Enfin, il faut mettre une pression politique constante sur l'ensemble de la société afin que "le sujet" soit imposé dans la sphère publique (médias, etc.), imposer le sujet au niveau des partis politiques et mettre en place un terreau fertile pour l'élection de politiciens et politiciennes abolitionnistes… PAS WELFARISTES. Je dis bien des gens qui seraient clairement et ouvertement abolitionnistes. Pour le moment de telles personnes ne seraient pas élues, mais le paysage social et politique peut changer rapidement. Il est possible que le terreau politique soit fertile pour l'abolition de l'exploitation animale d'ici 2030, ce qui est rapide. Le tout exige de frapper de tous les côtés et sans relâche. Il faut à la fois de la "sensibilisation-éducation" ("outreach") auprès du public et auprès des responsables politiques ET des interventions fortes qui font en sorte d'imposer sans cesse "le sujet" dans le débat public et les médias. La sensibilisation-éducation doit être compétente et pédagogique, mais la pression par les actions de perturbation et désobéissance civile ne sont PAS là pour "plaire", "convaincre", "éduquer / sensibiliser", etc. NON. LES DEUX sont importants: la pression politique sans relâche et "dérangeante" ET la sensibilisation-éducation. "Le sujet" ne monte jamais dans les médias et au niveau politique et dans "le débat social" avec des marches gentilles qui ne dérangent personne. Il faut "déranger" afin de se faire entendre... afin de faire entendre la voix des victimes... L'oppression des animaux est bel et bien un "système d'oppression" au sens le plus classique du terme. Même si "ce ne sont pas des humains", on y retrouve tous les aspects des systèmes d'oppression classiques. AUCUN système d'oppression de l'Histoire n'est tombé sans tension sociale. AUCUN. Et je suis absolument convaincu qu'il en sera de même pour les animaux: nous ne mettrons pas fin à l'exploitation animale "tout le monde ensemble, main dans la main". Non. Ce sera et c'est déjà fort en tensions sociales de toutes sortes. La tension doit monter encore plus. La Marche du sel "était un acte de désobéissance civile non violente dans l'Inde coloniale dirigée par Mohandas Karamchand Gandhi. La marche de 24 jours a duré du 12 mars 1930 au 6 avril 1930 en tant que campagne d'action directe de résistance fiscale et de protestation non violente contre le monopole britannique du sel. Une autre raison de cette marche était que le mouvement de désobéissance civile avait besoin d'une forte inauguration qui inspirerait plus de gens à suivre l'exemple de Gandhi. Mahatma Gandhi a commencé cette marche avec 79 de ses fidèles bénévoles. Marcher dix miles par jour pendant 24 jours, la marche a duré plus de 240 miles (384 km), de Sabarmati Ashram à Dandi, qui s'appelait Navsari à l'époque. Un nombre croissant d'Indiens les a rejoints en cours de route. Lorsque Gandhi a enfreint les lois sur le sel à 6h30 le 6 avril 1930, cela a déclenché des actes de désobéissance civile à grande échelle contre les lois britanniques du Raj sur le sel par des millions d'Indiens". Ultimement, il faut rendre clair une chose fondamentale: il y a DEUX CAMPS en ce qui concerne l'exploitation animale: les "pour" et les "contre". Nous sommes "contre". Nous exigeons l'abolition de l'exploitation animale. Oui, ça peut être accompagné d'un "plan de transition sociale et économique" sur 5 ou 10 ans que les pouvoirs politiques pourraient proposer, mais ultimement, nous voulons la fin de l'exploitation animale, le plus vite possible. POINT. Nous devons forcer TOUTE la population à choisir son camp: POUR OU CONTRE? Il n'y a PAS de "3e option". L'exploitation "plus gentille" (welfarisme, débats interminables sur "le bien-être animal", etc.) est dans le camp du POUR. Point. Les gens se verront donc graduellement confrontés au choix binaire, et nous croyons que la décence de la majorité des gens l'emportera à long terme: exploiter et tuer des êtres sensibles quand ce n'est pas nécessaire n'est pas justifiable. Point. À mon expérience, au moins 80% de la population est "végane" dans les principes de base. Vraiment. Si ce n'est pas 90%. Mais la norme sociale de consommation de produits animaux rend la cruauté envers les animaux "normale". Une fois que la réalité aura assez circulée et que nous aurons assez de gens de notre côté, les gens basculeront rapidement vers notre camp, et le tout sera de plus en plus facilité par les alternatives et l'acceptabilité sociale d'être en effet CONTRE l'exploitation animale. C'est la dynamique de tous les changements de normes sociales. Il s'ensuit des changements légaux qui ne font qu'accentuer l'élan de changement. Pour en finir, il faut donc s'exprimer ouvertement et sans compromis contre la pratique d'exploiter et de tuer des animaux ET la consommation de toutes formes de "produits et services" issus de l'exploitation animale. L'activisme est donc essentiel. Il y a plusieurs façons de "s'impliquer", selon les styles de personnalités et selon les forces, compétences et préférences. ACTIVEZ-VOUS! Dans leur article "Norms and Beliefs: How Change Occurs", les auteurs Bicchieri et Mercier montrent plusieurs exemples d'études sur la puissance des normes sociales, où très souvent les gens agissent contre leurs propres valeurs dans le but de se conformer aux normes et ainsi éviter de "sortir du lot". Tant que la norme n'est pas défiée, l'inertie (statu quo) demeure et la norme injuste est perpétuée, MEME quand la majorité de la population est contre. La puissance des normes sociales est clairement exposée aussi dans ces 3 excellents livres que je recommande fortement:
L'histoire des changements de normes sociales et de lois est TRES claire: il est impossible de changer une norme et des habitudes sans d'abord défier ces normes de façon claire et incessante. Si la "nouvelle norme" proposée est clairement moins violente et plus "juste", les "briseuses et briseurs de normes" passeront d'être des marginaux en petits nombres à un sous-groupe en constante croissance qui a une légitimité évidente, alors que la "norme opposée" perdra graduellement du terrain sur la nouvelle norme proposée. Ceci ne se fait jamais calmement et facilement. Des exemples de ces dynamiques sont très nombreux:
... et la liste s'étire sans fin. Les détails varient dans chaque cas, mais la structure est TOUJOURS la même: des personnes osent "sortir des rangs", défier ouvertement la norme sociale et le statu quo, et proposent clairement une nouvelle norme. Ces personnes "dérangent", se font détester, ridiculiser, ostraciser, emprisonner, etc. Il y a des inconforts et de la confrontation. Mais si la norme sociale mise au défi est clairement "injuste" et qu'il est possible de vivre autrement, inévitablement des gens deviennent sympathiques à leur cause. Au début silencieusement par peur de "sortir du lot", mais au fur et à mesure que les rangs des "rebelles" grossissent, le "coût social perçu" de se montrer favorable au changement diminue: il y a plus de gens "pour le changement" et "contre l'ancienne norme". Défier devient plus "normal", l'ancienne norme perd de son emprise et les gens commencent à "voir le monde autrement". À long terme, l'ancienne norme devient "impensable" et la nouvelle norme devient "évidente". Je demeure convaincu que c'est ce qui arrivera à long terme à propos de l'exploitation animale. Des responsables politiques et des personnes influentes de la société se joignent tardivement au mouvement. Il devient "évident" qu'il faut encourager la fin de l'ancienne norme et l'adoption généralisée de la nouvelle norme. Les lois changent pour refléter ces changements dans le tissu social et les valeurs communes. Le changement de lois renforce la nouvelle norme et les masses suivent, puisque le cadre légal dicte (malheureusement) ce qui est jugé moralement acceptable et inacceptable. Le tout est renforcé par la structure économique et institutionnelle qui s'ajuste à la nouvelle norme et la favorise. Ainsi, les normes sociales sur le mariage entre ethnies différentes ont changé radicalement depuis 50 ans. Presque tous les "blancs" s'opposaient à ce qu'un membre de famille marie une personne "noire" pendant les années de ségrégation aux USA (grosso modo avant 1970), alors qu'aujourd'hui, seulement environ 15% s'y opposent. C'est un exemple parmi des centaines d'autres de changement positif de norme sociale. La norme de l'esclavage "allait de soit" pour 90% de la population il y a 200 ans et est maintenant "impensable" pour cette même majorité écrasante. La même chose surviendra quant à la norme sociale sur l'exploitation animale. Nous sommes minoritaires pour le moment, nous "dérangeons", les lobbies s'activent à nous opposer, des lois sont passées pour étouffer le mouvement et pour protéger les exploiteurs d'animaux et préserver le déni collectif et le confort des consommateurs... mais de plus en plus de personnes reconnaissent l'impasse morale de l'exploitation animale lorsque celle-ci est présentée clairement, de plus en plus de personnes se disent favorables à l'abolition de l'exploitation animale (même des non véganes, étrangement!), et de plus en plus osent parler et faire de l'activisme. Le momentum est très clair et inarrêtable. Quand on sait qu'il est injustifiable d'exploiter et de tuer des animaux de façon organisée et intentionnelle quand c'est possible de faire autrement, on sait que la norme sociale est immorale et qu'elle doit changer... et qu'elle changera en effet. Ça commence par accepter soi-même de briser la norme sociale ouvertement, défier la norme sociale, accepter "les inconforts" et parfois aussi la confrontation, et inciter les autres à faire de même. Soyez activistes et incitez les autres au changement et à l'activisme! Le minimum demandé Il y a plusieurs niveaux de "demandes" en ce qui concerne la fin de l'exploitation animale. Je propose le principe général le plus simple qui demeure réaliste et réalisable en une ou 2 générations: Il est injustifiable d'exploiter et / ou de tuer des animaux de façon intentionnelle et organisée quand c'est possible de faire autrement. Ça a l'air simpliste, mais ceci est différent de quelque chose comme "les animaux et les humains ont les mêmes droits fondamentaux", ce qui ferait en sorte que les insectes et animaux que nous tuons accidentellement avec nos voitures, avions, avec notre pollution, nos maisons, infrastructures et autres auraient le "droit de ne pas se faire tuer" et nous serions obligés de cesser de fonctionner normalement, nous devrions probablement vivre chacun en autarcie et sans infrastructures, ni transports ni technologie, ou bien à des coûts tellement astronomiques que ce serait ridicule. Ceci est peut-être un souhait des "anti" de tous genres, mais ça ne passera jamais socialement et politiquement et ça bloquerait la possibilité de mettre fin à 99% de l'exploitation animale! Les animaux ont besoin de résultats, pas de perfection théorique. Ainsi, "il est injustifiable d'exploiter et / ou de tuer des animaux" met fin à toute forme d'exploitation et de tuerie intentionnelle et organisée, ce qui veut dire la fin de 99% des produits et services animaux. Il faudrait aussi évidemment bannir toute importation et consommation de ces produits et services. Ceci lancerait un marché gigantesque d'alternatives, lequel serait comblé par un renouveau économique historique et globalement positif, en plus d'être accompagné d'une amélioration majeure au niveau des normes sociales et des impacts environnementaux de l'activité humaine, comme nous le savons. Pascal Bédard lechoixv@gmail.com Documentaires et vidéos suggérés : Royaume Pacifique The Game Changers Forks Over Knives Cowspiracy What You Eat Matters Dominion Earthlings Dairy is Scary What’s Wrong With Eggs? The Cruelty Behind Our Clothing Fonctionnement normal d’un abattoir de vaches / bœufs… oui, ici aussi au Québec Abattage propre, éthique et sans « cruauté excessive » (la cruauté excessive est fréquente) Conditions de vie typiques des porcs du Québec
4 Commentaires
Anna Roura
9/30/2020 10:01:19 am
Très bonne exposition, je vais lire les livres que tu recommandes. Merci!
Répondre
Pascal Bedard
10/2/2020 08:08:30 am
Excellent Anna. En passant c'est moi (Pascal) qui ait écrit cet article et qui recommande ces lectures.
Répondre
Laisser un réponse. |