Je me souviens parfaitement de la période pendant laquelle je suis devenu plus "conscient" de ce qui se cache "derrière" la nourriture que je mangeais. C'est arrivé "par étapes" sur plus d'une année et le début a été subtil et graduel. Ça a commencé avec des "tree huggers" que j'avais vus avec des pancartes à côté d'un abattoir Olymel pendant que je rentrais d'une merveilleuse journée d'escalade extérieure. Nous étions sains et normaux. Nous mangions assez "santé", mais nous étions comme tout le monde: omnivores, sans même penser une seconde à une autre façon de vivre et de manger. Nous étions "comme tout le monde" sur ce point, donc nous étions "corrects". Nous nous disions dans la voiture que "ces gens là" qui militent pour les animaux sont trop sensibles et gèrent mal la réalité. Nous étions comme tout le monde et on trouvait ces gens pas mal "flyés" et marginaux. Nous on trouvait ça normal et banal de manger de la viande et tous les produits laitiers, puisque "les humains l'avaient toujours fait" et que tout le monde le faisait encore et évidemment on ne pensait même pas à ce que nous portions comme vêtements et à tout le reste des produits. La norme sociale était claire et "donc" c'était OK. Mon top 10 de bouffe était:
Ce soir-là, j'ai fait comme tout le monde en ce monde: j'ai mangé "normalement"... J'ai mangé des côtelettes d'agneau (mon "plat" préféré) et une salade avec fromage râpé et morceaux de bacon, sans même qu'une seule parcelle de "lien" se fasse entre ce qu'il y avait dans mon assiette et ce qui se cachait "derrière" mon assiette. C'était "normal" et ce fut une superbe soirée, avec bonne bouffe, bonne bière et bons amis. Nous étions plusieurs. Nous faisions souvent des soupers entre amis, ce que nous faisons toujours maintenant. Nous mangions très bien chez nous, ce qui est toujours le cas, même si maintenant tout est "vegan"... Peu de temps après, je commentais sur mon Facebook que j'aimais bien préparer ma bavette de boeuf de telle façon et mes hauts de cuisses de poulet de telle façon et il y avait un échange avec des amis à propos de recettes et de bouffe. C'était très sympa. Un ami fb vegan a commenté "arrêtez de parler de ces "plats" comme des produits, ce sont des êtres sensibles, pas des objets ou des produits." J'étais comme "WTF kessé ça"? Quel casseux de party! Quel commentaire lourd, trop "profond" et déplacé... Maintenant je comprends pourquoi il disait ça, mais pas dans ce temps-là... La déconnexion entre la nourriture et l'animal était quasi totale... et certainement totale entre la nourriture et l'univers intérieur de cet être vivant, ainsi que ses conditions de vie et de mise à mort. Évidemment, comme tout le monde, je "savais" que la viande et les produits laitiers "proviennent" d'animaux, mais c'était "en sourdine" et, surtout, je n'y pensais JAMAIS. Sauf quand un "maudit vegan" (que je suis moi-même maintenant) me foutait son opinion au visage... maudit fatigant! Pour moi, c'était des "produits" très bons et associés à "plaisir" et "bons moments"... Le voile d'illusion était total, profond et puissant. Plus tard j'ai su que ces "bons moments" avaient derrière eux des vies de désespoir et de souffrance... l'opposé à "bons moments"... J'ai vu et lu à propos de l'ensemble du message "anti-exploitation animale" et c'était un affront à mes choix et à mes habitudes et tout cela causait un certain inconfort un peu désagréable. J'ai rapidement vu la contradiction flagrante: il y a des options non animales excellentes et je choisissais malgré tout des options d'origine animale, avec tout ce qui se cache "derrière"... Heureusement, ces "maudits vegans fatigants" étaient (et sont encore) très minoritaires (pour le moment). L'immense majorité de la population mondiale consomme de la viande et des produits laitiers sans y penser ne fut-ce qu'une seconde, alors même que ce n'est absolument pas nécessaire. Ça me rassurait: j'étais une bonne personne! J'aidais des chats errants, j'étais un amoureux des chiens et j'appréciais la nature et les animaux. J'aidais de temps en temps des sans-abri, je donnais à Centraide, à des fondations universitaires, à Wikipedia et à la SPCA. FIOU! Je n'avais pas encore levé le voile de la production de viande, de lait, de poissons d'élevage, de pêche dans les océans, de problèmes environnementaux énormes directement causés par la viande, le lait et la pêche en océans, de tests sur les animaux souvent évitables, d'horreurs dans les vêtements avec produits animaux... et toute la liste de ce que nous infligeons aux animaux... alors que l'immense majorité de tout cela est évitable... La norme sociale est de consommer des produits animaux sans y penser et les producteurs entretiennent un voile d'illusion d'une puissance infinie. Ils financent la "recherche" et les croyances et l'information et ils influencent les politiques et les orientations sur les suggestions de "saine alimentation". Et tout le monde "achète" l'illusion car le déni est confortable, léger et agréable... J'avais une vague idée de "comment" étaient obtenus tous ces produits, évidemment, et je "savais bien" que ces animaux étaient tués, évidemment. Je ne suis pas con, tout de même... Un jour, je me suis décidé "une fois pour toute" et j'ai lu PLUSIEURS articles sur les "manipulations normales" que subissent les animaux, même dans les meilleures conditions imaginables. J'ai lu des témoignages d'anciens producteurs de boeufs, lait, porcs, chèvres, moutons, canards, poulets et tous les autres... Plusieurs de ces anciens producteurs étaient des producteurs "éthiques", d'autres étaient des producteurs majeurs de viande ou de lait à gros volume... et ils étaient maintenant vegans et contre tout ce système! Leurs témoignages étaient poignants et profonds. Je me suis forcé à regarder plusieurs documentaires (20+) pour en avoir le cœur net... Non, ces documentaires ne sont PAS des "choix spéciaux" de scènes horribles - ils montrent la norme, ainsi que l'horreur indescriptible que les animaux subissent pour le plaisir de nos repas... Parmi les centaines de témoignages que j'ai lus, Bob Comis, ancien producteur "éthique" de porcs des USA était très articulé et bien senti, écrit alors qu'il était encore éleveur de porcs, dans sa dernière de 10 années d'activité d'éleveur. Bob Comis donnait une vie "heureuse" à ses porcs (même s'il devait faire les mêmes manipulations que les autres: arrachage de testicules sans anesthésie et bien d'autres). Il s'assurait que le transport vers l'abattoir était "en douceur", que les porcs étaient abattus un à la fois et jamais devant les autres, etc. Ceci est le cas de 1% seulement des éleveurs. Il le faisait pour assurer que le processus d'abattage était éthique et sans trop stress, terreur et horreur - la norme pour 99% des animaux. Voici un de ses témoignages: "Je vis une vie immorale, voilée par la justification de l'acceptabilité sociale. Il y a même plus que ça, car je suis encensé pour la façon dont j'élève mes porcs. Je leur donne une vie belle et heureuse, je suis juste et honorable, alors que derrière ce voile d'illusion, je suis un esclavagiste et un meurtrier." "Élever des porcs de façon éthique est banal et normal dans notre société. Pour voir la vérité, il faut regarder droit devant, sans voile d'illusion et de déni, pour voir ce qu'on fait sans se raconter d'histoires, et que cette confiance et cet abandon que le porc place en moi comme mon chien le fait n'est que mensonge et tromperie. Quand on voit la vérité complète, on voit bien que la viande, c'est du meurtre." "Ce que je fais est immoral, même si c'est accepté par 95% de la population. Je le sais jusque dans mes os. Un jour ça doit cesser. Un jour, nous devrons devenir des êtres qui voient ce qu'ils font sans tisser des toiles élaborées d'illusion, de déni et de justification dans le but de soutenir, avec plaisir et célébration, la grossière immoralité de nos choix non éthiques. Profondément. Beaucoup plus profondément, nous avons une obligation de manger autrement." Quel courage! Comme des centaines d'autres anciens producteurs, il a TOUT changé! Et pourtant, tout son cercle social, ses habitudes, son REVENU, son identité tournait autour de la viande! WOW! Face à de telles démonstrations de courage et de lucidité, les "gens de tous les jours" n'ont pas d'excuses. J'ai appris ce qu'est le processus de production du lait, qui est la base de tous ces merveilleux produits comme le fromage, le beurre, la crème, les pâtisseries à base de beurre et de crème, etc. J'ai appris ce que vivent les animaux de viande, de lait, de vêtements, etc. Le voile d'illusion se levait et j'ai vu ce qui se cache derrière la norme sociale de ce système légal, mondial, généralisé, institutionnalisé et accepté par 95% de la population mondiale... et taboo. OUF. Quel choc. J'ai aussi découvert que TOUT existe en forme végétale et AUSSI bon au goût: croissants, "beurre", lattés, yogourts, crèmes, burgers, saucisses, "viandes", plats élaborés, pâtisseries, desserts, crèmes glacées, etc. Allez sur la page "bouffe"... c'est la pointe de la pointe de l'iceberg de ce qui est disponible en "base végé", ou tapez "vegan food" et regardez les photos et images et livres et articles... Il y a des options, c'est TRES bon au goût, très diversifié et il est tout à fait possible de bien vivre sans viande et produits laitiers, comme je l'explique aussi dans mes conférences et dans mon autre article "3 raisons pour choisir le véganisme". Norme sociale et moralité Voici des choses qui étaient considérées banales et normales pendant des milliers d'années ou, au pire, légèrement répréhensibles mais sans plus:
"On l'a toujours fait." Eh oui. Et alors? Ça rendait le tout moralement acceptable? S'il n'y avait pas d'options et que nous devions manger de la viande et des produits laitiers, tout ce débat ne se poserait pas. Mais le "hic" c'est qu'il y a des options et c'est possible de bien vivre et avoir de la super bonne et belle bouffe sans ces "produits" animaux bourrés de souffrance, de terreur et de cruauté. Donc c'est un choix. Chaque fois que nous mangeons un animal ou un aliment avec une base de produits laitiers, nous disons "OK" au désespoir et à la souffrance... alors que des options sont disponibles... choisir la souffrance et le désespoir alors que ce n'est pas nécessaire est une position éthique intenable pour une société qui tend vers mieux... En 1952, en Grande-Bretagne, un phare de la démocratie mondiale, l'inventeur et grand innovateur Alan Turing était condamné pour "actes homosexuels" et fut castré pour punition! C'était ça la norme sociale du moment. Ça fait seulement 66 ans et ça semble aujourd'hui surréel! Il y a seulement 200 ans, des humains étaient achetés sur des marchés publics. Pendant des milliers d'années, les armées envahissaient les territoires et commettaient des actes d'une cruauté indescriptible dans des invasions d'une ampleur impensable aujourd'hui. Aujourd'hui encore, les corridas, les rodéos et les "festivals de viande de chien" en Asie et TANT d'autres normes sociales ne sont que CHOIX de souffrance animale pour le plaisir et l'amusement humain. Même chose pour la viande, les produits laitiers, les vêtements de base animale, les produits cosmétiques dont les tests sur les animaux sont évitables, et TANT d'autres. Ce qui est "normal, légal et banal" pendant un moment devient impensable et immoral 100 ans plus tard. Étrange. Ainsi en va de la puissance des normes sociales. Ce qui est "normal et légal" n'est pas nécessairement moral et éthique, loin de là. Je prédis que notre système de cruauté extrême envers les animaux sera considéré d'une immoralité impensable et "arriérée" dans moins de 100 ans et possiblement bien avant ça, au rythme où vont les choses depuis quelques années. De tous les temps, des gens se sont dressés contre le meurtre d'animaux, mais pendant longtemps les options n'étaient pas évidentes ou intéressantes. Ce temps est révolu et il est temps de le réaliser. “J’ai rejeté la viande depuis très tôt dans mon enfance, et le temps viendra où les hommes, comme moi, regarderont le meurtre des animaux comme ils regardent maintenant le meurtre de leurs semblables.” - Léonard de Vinci “La terre donne des richesses en abondance et de la nourriture pacifique. Elle nous offre des repas qui ne sont tachés ni de sang ni d’assassinat.” - Pythagore Une fois qu'on découvre la pleine vérité de ce qui se cache derrière la viande et tous les produits laitiers sans se mentir, sans tomber dans les techniques psychologiques complexes de gestion de la dissonance cognitive et sans se détourner ou faire de l'évitement et du déni, un certain inconfort apparaît. Heureusement, nous sommes de moins en moins seuls à "voir" ce qui se passe et à changer... Les lobbies de la viande et du lait font TOUT pour renforcer l'illusion et faciliter le déni et le statu quo. "La vache qui rit". "Les poules en liberté" (si vous saviez!!!). L'élevage "éthique et local", qui pourtant 1) pose aussi un dilemme éthique profond en présence d'alternatives non-animales accessibles et délicieuses, 2) contient beaucoup de souffrance et de cruauté et de vies écourtées à l'extrême, 3) de mises à mort indescriptibles, 4) est un désastre écologique documenté scientifiquement et 5) représente environ 5% de la viande et du lait mondial... Et toute la LONGUE liste de justifications pour nous éviter l'inconfort de changer et d'affronter la réalité... Notre déni est l'enfer de ces êtres paisibles, innocents, sensibles et capables de souffrances psychologique et physique profondes. Pour mieux apprécier ces animaux, passez 30 minutes à explorer les belles vidéos remplies de bonne humeur, d'humour et de "feel good" sur le site The Dodo et vous allez avoir un portrait plus juste de ce que sont ces animaux dans un cadre sain et normal. L'inconfort devient encore plus prononcé quand on constate, comme je l'explique dans un autre article, qu'il est bel et bien possible de vivre une longue vie en santé, heureuse et remplie de TRES "bonne bouffe" au goût sans produits animaux. Ceci n'est PAS un débat, c'est un fait avéré et directement observable chez des centaines de millions de vegans en santé de longue date. Nous sommes donc confrontés au fait que nous plaçons plus d'importance sur le confort de ne pas changer, sur le côté "pratique" et sur le plaisir gustatif (qui est tout aussi disponible en versions végétales en passant) que sur le désespoir et la souffrance extrême d'êtres sensibles, paisibles, innocents, sans défense et sans voix. Comme l'explique le très lucide, ultra documenté et brillant Matthieu Ricard dans son livre massue, cette position est difficile à justifier. Je discute plus en profondeur de tous les angles possibles de ce sujet dans mes conférences, dont vous pouvez regarder les diapositives de la page "Conférences" de ce site web. La surcharge empathique et la dissonance cognitive Face à cet inconfort, il y a plusieurs types de réactions, qui peuvent se regrouper en quelques grandes catégories: Le changement immédiat. Ce sont des gens plus ouverts et capables de flexibilité et d'ouverture. Ils voient les choses, ils réfléchissent en toute honnêteté et ils en viennent à la conclusion qu'il faut changer. C'est rare, mais ça arrive. Ces individus ont moins de bruit mental et probablement des vies moins troublées et bourrées de stress. Cet "espace psychologique" leur permet une certaine ouverture, flexibilité, écoute, empathie et lucidité que d'autres n'ont peut-être pas dans leur vie pour le moment. Le déni et refuser d'en savoir plus. Ces gens sont généralement sensibles et empathiques et ne veulent pas être exposés à de la souffrance ou à des images difficiles. Ce sont de bonnes personnes qui ne veulent pas être confrontées à des choses inconfortables, surtout si ça a rapport avec la souffrance. Ils disent qu'ils "en savent assez", mais dans le fond ils ne savent pas "vraiment" complètement... et ne veulent surtout pas savoir. Quand le déni n'a de conséquences que sur nous-mêmes (c'est le cas des mauvaises habitudes de vie en alimentation, cigarette, relations et autres, par exemple), ce n'est pas très grave. Le "problème" est que ce déni permet au système dont l'horreur dépasse l'imagination de continuer sans être remis en cause et perpétue l'apocalypse organisée et systématique des animaux... alors que d'autres options existent... Cette réaction est la plus fréquente. Elle cause des comportements de justification et de "je ne veux pas en entendre parler" et toute cette famille de réponses aux inconforts éthiques. Les cœurs durs en surface. "Too bad pour les animaux, moi j'aime la viande et le fromage, faque c'est ben triste, mais c'est comme ça, pis tout le monde le fait alors c'est ben correct." Ils sont hostiles envers les vegans. Ces gens sont en réaction défensive face à un inconfort éthique profond et leur méthode de gestion est de se "sur-assumer" dans leur côté "sans cœur / je m'en crisse / la souffrance et la mort ça fait partie de la vie" et de l'avouer et d'en remettre une couche. Ils disent que nous les vegans sommes trop sensibles et/ou faibles. Ce sont eux qui disent le plus des choses comme "on mange de la viande depuis toujours alors c'est naturel", "c'est la vie, c'est comme ça", etc. Ils ne réfléchissent pas vraiment et sont très mal documenté - ce sont des réponses automatiques de l'Égo qui cherche à préserver le non-changement et le confort de ses habitudes, ce qui est toujours le but de l'Égo (avec "avoir raison"). Ils souffrent intérieurement et ont beaucoup de difficulté à changer leurs habitudes et leurs opinions, même lorsque confrontés à des faits blindés. Ils dépensent beaucoup d'énergie psychologique à entretenir leur identité, qui est construite sur des dogmes, opinions et habitudes rigides. Ils regardent Lucent ou Earthlings ou Dominion ou Farm Animals and Us ou Peaceable Kingdom ou Death on a Factory Farm ou Vegan 2017 ou Meet Your Meat ou La face cachée de la viande ou Land of Hope and Glory et tous les autres (y'en a des centaines!) et ils restent rigides et froids. Ils lisent des articles et ils s'en foutent... ou plus typiquement ils évitent de les lire afin de ne pas être confrontés à des faits et une réalité qui contredisent leurs opinions, croyances et habitudes! Ou ils lisent des articles pro-viande et pro-lait, qui sont ultra biaisés et sans rigueur. C'est une carapace de défensive, car la souffrance des animaux est effectivement réelle, claire et très difficile à "regarder" sans carapace, surtout puisque tout cela est évitable, donc ils se défendent d'une douleur de "surcharge empathique" et/ou de dissonance cognitive en se présentant comme des rationnels réalistes et pragmatiques (bizarrement je me considère comme ça aussi hahaha). Ces gens resteront peut-être toute leur vie dans leur position pro-cruauté protégée par le déni et l'illusion, mais peut-être qu'un jour ils arriveront à voir que l'empathie n'est pas une faiblesse ni un manque de caractère, mais plutôt l'inverse. Souvent ce sera après une période de vie très sombre de laquelle ils émergeront transformés et plus empathiques, un peu comme l'ancien champion mondial de boxe Mike Tyson. Ce ne sont PAS de "vrais" psychopathes au sens clinique du terme. Ces gens sont stressés et insécures sous un couvert de "confiance" et de "toughness" et ont peu "d'espace psychologique" pour s'ouvrir un peu, s'informer correctement, changer d'habitudes, discuter calmement et avec respect ou changer d'opinion. Les vrais égoïstes sans cœur. Ce sont des psychopathes cliniques: ils ne ressentent rien face à la souffrance extrême des animaux. C'est une petite fraction de la population. Les lois existent pour mettre des balises aux dégâts potentiels que ces gens-là peuvent causer ou, du moins, accepter sans problème. Avoir raison? En bout d'analyse, le "débat" sur la viande et les produits laitiers et la souffrance animale n'a strictement RIEN à voir avec "avoir raison", accuser, culpabiliser, être supérieur ou plus évolué, enlever du fun de la vie (croyez-moi, si y'en a un qui aime la belle et bonne vie avec de la bonne bouffe, c'est bien moi!), etc. Il ne s'agit pas non plus de résister à une "mode" ou au contraire, se "joindre à la clique de vegans"... croyez-moi, y'a plein de vegans avec qui je ne m'entendrais pas, sont désagréables, etc. Tout cela n'a aucune importance. Ce n'est PAS ça du tout. Ce n'est PAS une affaire identitaire. Il s'agit de prendre conscience de ce qui se cache "derrière" nos choix et d'options moins bourrées de souffrance, de désespoir et de destruction. Point. Rien de plus. Il s'agit de voir ce qui se passe vraiment derrière nos choix, de voir qu'il existe des options végétales incroyablement excellentes et beaucoup plus diversifiées que les gens le pensent et d'aller dans le sens de la tendance lourde de l'Histoire: aller vers l'empathie et la conscience! Il s'agit d'explorer avec ouverture et curiosité les options dans les supermarchés, les restos, les commandes de livraison, les recettes, les magasins d'aliments naturels, les livres, les vêtements et autres produits. Oui, tout ce "système" est légal. C'est une norme sociale entretenue par le voile d'illusion, le secret, la désinformation et la manipulation. Mais son temps est compté. Comme tous les systèmes qui causent de la souffrance extrême évitable par des changements de choix somme toute gérables et "réalistes", il est en déclin. Les gens commencent à moins résister et s'ouvrent à explorer des options moins cruelles. Les gens acceptent moins le voile d'illusion et de déni. Pendant toute l'Histoire de l'Humanité, le combat pour un monde meilleur a très souvent été un combat contre des systèmes inacceptables qui tenaient sur des illusions, de la manipulation et du déni. Le communisme. L'esclavagisme. L'oppression des femmes, des enfants, des gays, etc. Les Croisades et tant d'autres. Tout cela n'est plus systématique, normal et mondial. La Corée du Nord est vue comme un système débile, tout comme les systèmes oppressifs envers les femmes et les gays. Bien sur, les actes cruels existent encore et il y a encore beaucoup de chemin à faire sur tous ces points et plusieurs autres, mais les actes cruels ou déplacés sont décriés et jugés inacceptables - ce ne sont pas des systèmes mondiaux et organisés dont personne ne parle et que les gens trouvent corrects. LE SEUL système légal, normal, organisé, mondial et "sous le radar" de la pensée consciente d'extrême souffrance évitable (par des choix de consommation tout à fait "faisables" et simples) qui demeure en place est le système de viande et de lait. Point. Rien d'autre n'arrive même proche de l'ordre de grandeur de souffrance et de désespoir acceptés et évitables qu'on retrouve dans ce système, alors même que des options délicieuses et variées existent et des vegans de très longue date en très bonne santé, de tous les pays, âges et professions et 100% heureux et fonctionnels prouvent que c'est possible. Le mouvement vegan n'est PAS "juste une mode" et les taux de croissance de ce domaine en sont des preuves. Ça explose de partout et même les chaînes classiques comme McDo et les autres se joignent à l'élan tellement le tsunami est fort. Évidemment. Relisez cet article et les autres articles du blogue de ce site et regardez les diapos de mes conférences et, en effet, la "conclusion" est claire... et l'élan mondial est bel et bien dans ce sens. Demandez gentiment des options véganes au resto, à votre épicerie, pour vos vêtements et partout. Discutez plus ouvertement de tout ceci avec vos proches et les inconnus. Vous ferez partie de la solution. La viande, le lait, les œufs et l'exploitation animale en général sont du mauvais côté de l'Histoire. De plus en plus, les vrais guerriers et guerrières se lèvent pour défendre les sans voix paisibles, innocents et sans défense pris dans un enfer immoral et inacceptable. La vraie force, ce n'est pas d'avoir un cœur de pierre, c'est d'avoir la force de faire face aux faits, de choisir l'empathie et de changer. C'est de protéger les innocents paisibles sans défense, SURTOUT lorsque ça implique simplement de choisir des produits disponibles différents! Moins de destruction de l'environnement naturel, moins de souffrance et de désespoir extrême, moins de tristesse, de peur et de terreur, plus de faits, de réalité et de conscience... ce n'est pas une "mode", c'est rationnel, c'est logique et c'est la marche de l'Histoire. Faites circuler et n'oubliez pas de "liker" :) Pascal
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