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Le spécisme

11/11/2019

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Soyez attentifs / attentives aux émotions qui montent en vous alors que vous répondez à la question « que pensez-vous de ces activités / produits? » pendant que vous lisez :
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Chasse à l’éléphant, lion, girafe, loup et grizzly pour le plaisir d’avoir des « trophées »? Combats de chiens, combats de coqs, corridas? Fourrure? Duvet? Laine? Foie gras? Rodéos, zoos, cirques avec des animaux? Courses de chevaux? Parcs aquatiques avec des épaulards et dauphins et phoques? Les tueries de phoques au Canada? Les tueries de dauphins en Asie? Élevages et abattoirs de chiens et de chats? Tours de « calèche à cheval » dans les villes? Viande de cochon, bœuf, veau, agneau, mouton? Viande de canard, poulet, dinde? Viande de poisson? Lait et fromage? Œufs?
 
Il est fort probable que vous ayez des émotions très différentes selon les « cas ». Pourquoi?
 
Une majorité écrasante de la population est contre la chasse de trophées. Même chose pour les combats de chien, la corrida, la viande de chien et de chat et même de cheval. Pour les combats de coqs, c’est moins clair, mais c’est encore majoritairement contre. Beaucoup de personnes sont « contre » la fourrure en pensant à un manteau complet de fourrure, mais iraient acheter sans y penser un Canada Goose ou un manteau Rudsak en duvet et capuche de coyote, ou un bonnet avec un pompon en fourrure de renard.
 
Bref, chacun de ces « sujets » génère une réaction très différente, parfois subtilement différente, parfois de la perplexité, de la frustration, de la rage, de l’indifférence. Pourquoi?
 
Voici les deux points communs entre TOUS ces « produits / loisirs » et plusieurs autres non discutés ici:
  1. Ils sont complètement évitables, dans le sens que nous pouvons vivre en très bonne santé et « faire autre chose / manger autre chose / porter autre chose ».  
  2. Ils causent souffrance et mort aux animaux « impliqués » dans ces activités et produits, 99% des cas étant non seulement souffrance et mise à mort « normale », mais carrément des vies et expériences dont la souffrance et la terreur dépassent l’imagination.
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​Se nourrir c’est différent
, je sais, vous vous dites ça. Les produits qui impliquent de se nourrir (un besoin fondamental) ne devraient pas être placés dans « la même catégorie » que les combats de chiens ou la chasse de trophées ou les « promenades à dos d’éléphants », qui ne sont que « cruauté gratuite » pour des raisons futiles et superficielles.
 
Pourtant, on peut « se nourrir » très bien sans produits animaux! C’est même mieux pour la planète! Puisque nous pouvons très bien nous en passer et que ces « produits » proviennent de souffrance et de mort d’êtres sensibles, en quoi est-ce différent de la Corrida ou des gens qui « aiment » les combats de chiens?
 
Vous ne tuez pas l’animal, je sais. Nous ne faisons qu’acheter les produits, c’est tout. Leurs conditions de naissance, vie et de mise à mort sont très bien cachées. Mais quand nous consommons des produits animaux, nous payons quelqu’un pour « faire le travail pour nous ». Y’a pas de magie, c’est bel et bien « participer » activement au système d’exploitation animale. Non? Il y a donc là un phénomène étrange : l’immense majorité de la population est contre le fait de causer souffrance et mort quand c’est raisonnablement évitable, mais nous le faisons tous les jours en consommant des produits animaux, qui sont bel et bien « évitables ».
 
Parlons un peu de cohérence…  
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Prenons par exemple un produit que je consommais avec enthousiasme jadis, le foie gras, dont le « processus de production » est un enfer indescriptible pour les animaux. Est-ce un « luxe inutile » que nous devrions rendre illégal, comme ce sera bientôt le cas à New York et quelques autres villes du monde? Qu’en est-il d’un autre produit que je consommais avec passion, l’agneau? Ces bébés innocents pleurent pour leurs mères et vivent un enfer indescriptible. Mais c’est BON de l’agneau, n’est-ce pas? QUE C’EST BON! Je sais. Je comprends tellement.
 
Où est la « ligne »? Pourquoi la viande de chien ou de chat est-elle si « épouvantable », alors que les viandes de cochon, bœuf, poulet sont « OK » et celle de cheval est un genre d’entre-deux et les tueries de phoques et d’éléphants et de dauphins sont inadmissibles?
 
Avez-vous remarqué un « pattern » dans vos émotions envers les produits animaux et le sort des animaux en général? Puis-je suggérer deux pistes?
  1. Plus on retire du « plaisir » (ou du profit) à la consommation d’un produit ou d’une catégorie de produit, plus on cherche à « justifier » leur consommation et « ce qui doit arriver aux animaux » pour qu’ils soient transformés en « produits » que nous aimons tant. Ainsi, les grands amoureux de viande font de la gymnastique incroyable pour séparer leurs catégories de « besoins » (et de victimes) des autres.
  2. Nous avons plus d’empathie pour les animaux qui sont « un peu comme nous », ou comme des animaux que nous aimons comme les chiens et chats ou qui sont « mignons ». Ainsi, beaucoup de gens ont une grande empathie pour les dauphins et les éléphants, des mammifères très intelligents et encore plus pour les chimpanzés et gorilles, nos plus proches « cousins génétiques » et extrêmement « intelligents » aussi.  

​Ainsi, il y a des gens qui coupent les mammifères de leur alimentation, sachant clairement ou de façon « conceptuelle » que ces animaux souffrent et ne sont pas bien différents des chiens et chats autour de nous. D’autres refusent d’acheter des vêtements et accessoires avec de la fourrure, mais sont OK avec la laine et le cuir ou la viande de poulet ou de poisson. Ce fut mon cas pendant mon processus de prise de conscience.
 
Ces « catégories » sont un peu n’importe quoi et proviennent du « spécisme » : nous créons des catégories d’animaux et même de contextes, selon ce que nous voulons justifier comme exploitation animale, le tout basé sur nos goûts et préférences, pas sur nos besoins.
Un principe pourtant simple s’invite: éviter de causer souffrance et mort quand c’est raisonnablement possible de le faire, c’est du « Gros Bon Sens »! Ainsi, on peut même penser que « les humains sont plus importants », mais dans 99% des contextes, il n’est PAS question de « faire un choix déchirant » : nous CRÉONS la souffrance et la mort dans notre système d’élevage, d’abattage et d’exploitation animale en général. Éviter de causer souffrance et mort quand c’est évitable devrait juste être évident et ne pas avoir de « nom ». Certains appellent ça « le véganisme », mais nous pouvons aussi appeler ça le « gros bon sens » combiné à un sens de la justice de base : opprimer des êtres plus faibles juste parce que nous le pouvons, ce n’est pas une position justifiable. Qu’aimerions-nous que les autres fassent et disent pour nous si c’était nous qui étions pris dans l’enfer des animaux exploités par les humains? Le spécisme, c’est l’oppression des animaux. Ça doit cesser pour évoluer vers une plus grande cohérence.
 
Pascal Bédard
lechoixv@gmail.com

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What You Eat Matters
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What’s Wrong With Eggs?
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Il y en a des dizaines d'autres… n'hésitez pas à me poser des questions si vous en avez.
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