Les anti-véganes, ou « vegan haters » sont de plus en plus intenses. Des lois sont votées pour « contenir » les activistes, même dans les plus banales des manifestations, comme les vigiles. Ça se comprend, puisque les activistes pour les animaux aussi sont de plus en plus actifs et actives! Le « vegan bashing » est partout dans les journaux, télé, radio, etc. Où en sommes-nous? 3 catégories Il y a 3 « camps » dans le débat sur l’exploitation animale, bien que plusieurs pensent qu’il y en a plus que ça, ce dont nous allons discuter plus loin. Énumérons les 3 catégories pour savoir de quoi il s’agit :
Notez que 99% des véganes et véganes activistes étaient jadis dans la « catégorie 3 », c’est-à-dire des carnistes-spécistes qui consomment allègrement et sans trop y réfléchir des morceaux d’animaux ou des produits issus de leur exploitation, comme les produits laitiers, les œufs, la fourrure, le duvet, la laine, les zoos et cirques, etc. La liste est longue au point de faire des livres entiers et des milliers d’heures de documentaires et des milliers d’articles, incluant par plusieurs anciens exploiteurs d’animaux maintenant activistes véganes. Je sais déjà ce que vous allez dire : « ce n’est pas si simple que ça, il y a des nuances », et je suis généralement le premier à dire ceci de presque tous les sujets… mais dans ce cas-ci, non. On trouve acceptable d’exploiter et tuer des animaux alors que ce n’est pas nécessaire… ou pas. Point. Ne parlons pas des tribus et des pays pauvres et des îles désertes ou de la fin du monde ou des glaciations ou de nos ancêtres ou de tout le reste, et rappelons que nous « tuons » 10 à 100 fois plus de « plantes » (et animaux des champs) en consommant des animaux, puisque ces animaux consomment des quantités astronomiques de végétaux… et 100 fois… 1000 fois… même 10 000 fois plus d’eau en consommant des animaux qu’en consommant des végétaux directement, et ce pour un même nombre de calories et nutriments… et au sujet des plantes qui souffrent… sérieux? … cueillir une carotte et trancher la tête d’un chien c’est pareil? Donc soyons clairs : ici et maintenant et à l’avenir, au Canada et dans tous les pays industrialisés, il n’est PAS nécessaire d’exploiter ou de tuer des animaux. Non seulement ce n’est pas « nécessaire », mais c’est au net une catastrophe environnementale bien documentée. Voilà. Ça c’est la BASE, le début, le fait incontournable de la conversation. Maintenant continuons… Il y a une liste sans fin de « justifications carnistes-spécistes », dont AUCUNE ne tient la route lorsqu’on réfléchit en toute bonne foi et qu'on accepte les informations et données objectives. Ce site web aura un jour la liste exhaustive avec des réponses complètes et rigoureuses pour chaque « excuse » qui cherche à justifier l’exploitation et le massacre d’animaux innocents et sans défense. J’y travaille. Oui, incluant celle que vous avez en tête en ce moment. Croyez-moi, moi et mes collègues activistes, nous avons TOUT entendu… TOUT. Non, celle que vous avez en tête n’est pas « unique et originale »… Incluant la justification d’exploiter gentiment, la fameuse « autonomie alimentaire » et tout le reste. Mais je vous le demande: pourquoi chercher des "excuses" pour tuer au lieu de se réjouir d'avoir une option de ne pas le faire? Il ne fait nul doute que « gérer » la réalité brutale de l’exploitation animale peut s’avérer « trop » pour beaucoup de personnes. C’est tellement surréel que certaines personnes tombent en choc post traumatique après avoir vu la réalité sans détour. Une infime minorité s’en balance, mais l’immense majorité ne fait qu’éviter le sujet et la réalité, car tant que ça demeure « flou et conceptuel », c’est « confortable » et gérable et « acceptable ». La majorité des gens ont tellement de « bruit mental », de stress, d’anxiété, de pression financière, d’Égo, de douleurs émotionnelles, de problèmes de santé et autres, qu’ils et elles ont beaucoup de difficulté à trouver « l’espace mental » pour « voir » l’immoralité évidente de l’exploitation animale, reconnaître la réalité brutale sans « flafla »… et changer. Je comprends. C’est dur le changement. Mais les animaux sont pris dans un enfer dont il FAUT parler et qu’il faut abolir, et les activistes pour les animaux VONT continuer à le faire, croyez-moi! L’État et les lobbies de l’exploitation animale peuvent passer toutes les lois de « répression végane » du monde, je n’arrêterai pas… et mes collègues activistes encore moins, croyez moi! Ça ne fera qu’amplifier l’impasse morale. Quand il faut réprimer pour « garder le secret dans la boîte », ça ne marche pas. Nous sommes au point où le dentifrice est sorti du tube et les exploiteurs d’animaux tentent de le remettre dans le tube avec l'aide de l'État et des médias… ce sera un échec car ce système a fait son temps et nous sommes de plus en plus de personnes à le reconnaître. Vous aurez bientôt à choisir un camp entre ces 3 catégories. 2020 est l’année de choisir et la prochaine décennie sera celle de l’avancement stratosphérique de la libération animale. Vous continuez à financer l’exploitation animale et participer au « système » plusieurs fois par semaine / mois / année par vos choix, ou bien vous décidez de cesser d’y participer, ce qui revient à quitter le carnisme-spécisme et « voir l’individu » et « minimalement » être « végane silencieux / silencieuse », ou activiste… vous êtes POUR la cruauté envers les animaux ou pas. C’est binaire. De mon expérience, 90% des gens sont contre. Une crise d'enfant gâté Lorsque nous débattons sur ce sujet, des gens pourtant en apparence sérieux et éduqués et intelligents tiennent des propos souvent assez surprenants pour des gens sérieux. Ces gens cherchent à justifier de mettre au monde en masse des animaux dans le but de les tuer dès que possible si c’est pour leur viande / fourrure / etc. OU BIEN étirer « tant que c’est productif » leur exploitation : vaches laitières, truies « pondeuses de bébés cochons », animaux de zoos et de cirques, chevaux de calèches, etc. C’est ça que vous faites quand vous critiquez les activistes : vous dites que vous préférez les véganes « gentils et silencieux » qui laissent tout le monde continuer dans l’insouciance et qui sont « respectueux et timides ». Foutaise. Toute injustice doit être combattue, et l’oppression des plus faibles est toujours une injustice qu'il faut combattre. On a alors droit à des crises d’enfant qui veut son bonbon à la caisse. Toutes ces crisettes de bébé gâté surviennent vraiment pour UNE raison : on aime ça la viande, les œufs et les produits laitiers! POINT. C’est ÇA la vraie raison pour tous ces propos incohérents et la logique brisée des anti-véganes. Les activistes véganes sont détestés car ils et elles forcent tout le monde à sortir de l’insouciance et VOIR les conséquences de leurs choix, voir la réalité brutale, voir les victimes, voir les individus, et constater que la majorité de la population est CONTRE, si au moins nous pouvons pour un instant cesser de penser à notre grand amour pour les produits animaux... Comme tout ado qui se fait vivre par ses parents dans la plus grande insouciance et arrogance, les gens résistent la responsabilisation individuelle ou sociale. C’est de l’immaturité individuelle et collective. La société ne veut pas sortir de son insouciance d’ado, elle veut l’éternel plaisir de l’insouciance, sans réfléchir aux victimes pris dans l’enfer de leur insouciance et de leurs « choix personnels » qu’ils et elles refusent de « voir et entendre ». ASSEZ! Exploiter gentiment Que ce soit fait « plus gentiment » ou pas n’est pas le débat. On « voit l’individu » ou pas, l’individu qui est comme n’importe quel chien ou chat de votre entourage, l’individu dont la vie compte pour lui/elle, même si cette vie est « inutile et sans but » pour vous, un individu doté d’émotions, capable de faire l’expérience de la vie, avec la capacité de souffrir de solitude, ennui, peur, terreur, dépression (oui, j’insiste et je « n’humanise » pas les animaux), douleur, tristesse. Un individu capable de joie, attachement, confiance, amitié et cercle social, un individu qui veut vivre et qui a des amis, des ennemis, des frères et sœurs, et qui aime jouer et faire l'expérience de la vie, qu’il soit « intellectuellement limité » ou « très intelligent », qu'il soit aimé de quelqu'un ou pas, qu'il ait un "tag" avec un numéro, ou un nom comme "Balou". Ainsi, les « réductionnistes » et les « welfaristes » qui sont encore dans l’illusion que nous pouvons « exploiter gentiment » les animaux et qui tombent dans les mensonges gros comme un truck à vidanges des « exploiteurs gentils et bienveillants », les tenants de « l’exploitation éco-responsable » des animaux et toute cette catégorie de pensée : vous êtes encore aveugles à l’individu. Vous lui refusez son impératif fondamental. Vous croyez dans la « tuerie gentille ». Vous êtes en faveur de mettre au monde des animaux dotés de conscience et d’émotions dans le but de les exploiter et tuer dès que ce n'est plus payant de les garder en vie. Si c'étaient des chiens ou chats que nous montrions dans les vidéos des pratiques normales et standardisées en place ici même au Québec, en France et partout, il y aurait des émeutes hallucinantes. Les gens briseraient des vitrines et feraient des scandales. Avec raison... Vous êtes dans la catégorie 3, comme je l’étais moi-même et comme 99% des autres personnes véganes l’étaient aussi. Sortez de là! « Le problème est le mauvais traitement » est toujours ce qui suit la mise à nue des faits et de la réalité de la phase de discussion sur le sujet du « c’est pas comme ça ici » (oui, c'est "comme ça" ici aussi!). Ainsi, selon cette logique, si on pouvait seulement arriver à « exploiter gentiment » les animaux, alors consommer des produits animaux serait correct. La fameuse exploitation animale "éthique et locale". Il y a deux réponses à cette « justification », chacune étant suffisante en elle-même, mais les deux ensemble étant encore plus « béton » : 1) c’est tellement déconnecté de la réalité qu’il est difficile de trouver les mots pour expliquer à quel point cette pensée tient des bisounours et de la Fée des dents et 2) il y a encore une impasse éthique fondamentale, même avec « bon traitement ». C’est déconnecté de la réalité Le volume est tellement gigantesque qu’il est impossible au niveau logistique de faire le tout « gentiment », même si tout le monde réduisait dramatiquement sa consommation. Il faut être très mal informé pour penser que le volume existant peut ressembler à quelque chose des beaux films nostalgiques et trompeurs de Hollywood et du « bon vieux temps ». Principe simple : profit + humains + animaux = pas bon pour les animaux. Même pour de petits profits. De plus, beaucoup des manipulations normales dans les meilleures conditions SONT cruelles par design et sont incontournables. Ne pas savoir et ne pas vouloir savoir les « détails importants » de l’exploitation animale, animal-par-animal et produit-par-produit ne fait pas en sorte que ça n’existe pas, ça ne fait que vous rendre plus confortable dans votre déni. Après des générations d’enquêtes, des centaines de livres et des milliers d’articles et heures de vidéos, il est clair que « l’exploitation gentille » d’animaux n’est que le fruit de nostalgie d’un temps ancien avec le « gentil berger » et toute cette famille Disneylandesque, qui représente au mieux significativement moins de 1% de tous les produits animaux et qui sont quand-même de l’exploitation d’êtres sensibles comme tout chien ou chat. Et tant qu’à avoir de la viande de porc et vache et autres « gentiment traités et tués », ouvrons aussi des abattoirs et élevages « gentils » de chiens et de chats et de chevaux. Où est le problème? C’est ce que j’explique dans « Le spécisme ». Ça fait 50 ans qu’il y a des débats et « combats pour un meilleur traitement des animaux » et voyez le résultat : RIEN DU TOUT! C’est un méga show d’horreur totale. Ça existe pour les profits des exploiteurs et la « bonne conscience » des consommateurs. PAS pour les animaux. Après 50 ans de « combats acharnés » pour « bien traiter » les animaux exploités par les plus passionnés et experts du sujet, rien de significatif n’a changé. Il me semble que juste ça est une belle preuve que tout cela n’est que « bonne conscience » et « bien pensance »… En plus d’être déconnecté de la réalité, il est impossible de justifier de mettre au monde des animaux dans le seul but de les exploiter et tuer, alors que c’est évitable. SI nous DEVIONS exploiter et tuer des animaux pour vivre ou même juste pour prospérer, alors le débat serait inutile. Or, 99% de l’exploitation animale aujourd’hui est évitable. Comme je l’explique dans « Les animaux ont-ils des émotions », ces animaux sont, rappelons-le, des êtres sensibles avec émotions, désir de vivre et capacité à faire l’expérience de la vie. Il n’est pas justifiable de perpétuer un système d’exploitation et de tuerie par le plaisir gustatif, l’amusement, ou les habitudes. Puisque les humains peuvent très bien vivre sans nourriture de source animale, sans vêtements de source animale et sans « amusement et loisir » basé sur les animaux (cirques, zoos, etc.), il découle donc que la seule « justification » que nous avons pour leur exploitation est que nous sommes plus puissants, ce qui est de l’oppression. Les « Blancs » avaient plus de puissance militaire et organisationnelle que les « Noirs » et que les autochtones, ce qui « justifiait » tout un système de croyances, traditions et pratiques oppressives. Même chose pour l’oppression des femmes par les hommes, des gays et autres « marginaux » par les majorités hétérosexuelles, l’oppression des enfants par leurs parents pendant des milliers d’années, l’oppression des peuples par les rois et leurs armées, l’oppression des gens en Inde par les britanniques et des « colonies » en général par les pays colonisateurs et ainsi de suite. Le surnombre et la supériorité de puissance ne peuvent pas justifier l’exploitation d’êtres sensibles dont la vie est importante pour eux et elles. Même si ce FUT le cas dans le passé, ça doit changer maintenant. Si c'était VOUS et votre famille qui étiez dans l'enfer des élevages et abattoirs, qu'aimeriez-vous que nous fassions pour vous? Si la chasse de trophées, les tueries d’éléphants ou de phoques ou de girafes ou les combats de chiens sont « injustifiables », consommer des produits animaux ne l’est pas non plus. Pourquoi? Parce que la logique est d’éviter de causer souffrance et/ou mort évitable, et les produits animaux SONT bel et bien « évitables ». Le plaisir gustatif et les habitudes ne sont pas des justifications assez solides pour perpétuer autant de souffrance, de tuerie et de destruction. Vous êtes véganes activistes, véganes timides dans le silence, ou carniste-spéciste qui perpétue et finance « le système » de souffrance et de massacre des animaux. Que nous l'ayons "toujours fait" et autres justifications du genre n'y change rien. Normes sociales et "légalité" ne dictent pas automatiquement ce qui est éthique! J’ai eu assez de conversation pour dire que 9 personnes sur 10 AU MOINS n’est PAS carniste-spéciste « dans le fond ». Changez maintenant, sortez du carnisme-spécisme et cessez de faire du « vegan bashing ». Assez! Pascal Bédard lechoixv@gmail.com Documentaires suggérés : The Game Changers Forks Over Knives Cowspiracy What You Eat Matters Peaceable Kingdom: The Journey Home Dominion Earthlings Dairy is Scary What’s Wrong With Eggs? The Cruelty Behind Our Clothing
6 Commentaires
Evelyne Meullemeestre
12/22/2019 01:35:02 am
Bonjour,
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lechoixV
12/22/2019 04:58:36 am
Bonjour Evelyne. C'est une question tout à fait pertinente. Ce qui est fait aux animaux dans les "expérimentations" en laboratoires est immoral et ce sont les pires cas d'abus, comme il est documenté dans plusieurs textes et documentaires, comme Maximum Tolerated Dose et autres.
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Victoria de Martigny
12/23/2019 10:38:32 am
Votre approche de ce sujet est tellement logique et approfondie. Si seulement les carnistes pouvaient cesser de faire des crises de colère comme des enfants et considérer vos mots avec clarté plutôt qu'avec émotion ...
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lechoixV
12/24/2019 05:35:30 am
Merci Victoria pour ce commentaire très pertinent et bien formulé. Effectivement, nous avons tous et toutes été des "participants / participantes" dans le système de confinement, torture, désespoir, terreur, douleur et mort des victimes innocentes de nos goûts et de notre aveuglement. Heureusement, nous sommes de plus en plus à remettre en question ce système, qui a déjà un pied dans la passé…
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normand
2/2/2020 04:33:59 pm
Wow, quel ramassi de stupidité pour justifier les actes de terreurs que vos activiste font. Que vois en parliez et essauer de convaincre du monde ca me va, mais par contre faire des acte de sabotage (du style graphitie ou mettre de la colle dans des serrures) sont inaceptable.
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LeChoixV
2/3/2020 02:28:59 pm
Bonjour Normand. Il semble que vous ne compreniez pas le but des interventions. La méthode "en parler doucement" ne fonctionne pas pour monter le sujet des atrocités envers les animaux sur la place publique. Nous étions tous mangeurs de viande Normand: ceci n'est pas très original. Il s'agit de prendre acte de ce qui est fait aux animaux au nom du plaisir. Nous ne reconnaissons pas la primauté du plaisir pour justifier un système organisé et généralisé qui génère souffrance extrême, mort et destruction. Nous vous invitons donc à parcourir l'ensemble des textes de ce site web, ainsi que les ressources et penser comme il faut à ce que vous dites, car pour le moment vous défendez un système de souffrance et de tuerie organisée, le tout étant pourtant évitable. Pourquoi Normand faites-vous cela? Bien à vous.
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